Par Guy Kasongo

(Eden Church, Londres 25 juin 2005)

1 - RESSOURCES BIBLIQUES

Rom 12.1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.

Rom 6.13 Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.

1 Pie 2.5 ...et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ.

I Cor 6.12 Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. 13 Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'impudicité. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. 14 Et Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance. 15 Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d'une prostituée? Loin de là! 16 Ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la prostituée est un seul corps avec elle? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. 17 Mais celui qui s'attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. 18 Fuyez l'impudicité. Quelque autre péché qu'un homme commette, ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l'impudicité pèche contre son propre corps. 19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?

20 Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.

I Thess 4. 3 Ce que Dieu veut, c'est votre sanctification; c'est que vous vous absteniez de l'impudicité; 4 c'est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l'honnêteté, 5 sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu;

Eph 4. 17 Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. 18 Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en eux, à cause de l'endurcissement de leur coeur. 19 Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés à la dissolution, pour commettre toute espèce d'impureté jointe à la cupidité. 20 Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris Christ, 21 si du moins vous l'avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c'est en lui que vous avez été instruits 22 à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, 23 à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, 24 et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. 25 C'est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres. 26 Si vous vous mettez en colère, ne péchez point; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, 27 et ne donnez pas accès au diable. 28 Que celui qui dérobait ne dérobe plus; mais plutôt qu'il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. 29 Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s'il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l'édification et communique une grâce à ceux qui l'entendent. 30 N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. 31 Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. 32 Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.

Eph 5.1 Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés; 2 et marchez dans la charité, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. 3 Que l'impudicité, qu'aucune espèce d'impureté, et que la cupidité, ne soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu'il convient à des saints. 4 Qu'on n'entende ni paroles déshonnêtes, ni propos insensés, ni plaisanteries, choses qui sont contraires à la bienséance; qu'on entende plutôt des actions de grâces. 5 Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide, c'est-à-dire, idolâtre, n'a d'héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. 6 Que personne ne vous séduise par de vains discours; car c'est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion. 7 N'ayez donc aucune part avec eux. 8 Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière! 9 Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. 10 Examinez ce qui est agréable au Seigneur; 11 et ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. 12 Car il est honteux de dire ce qu'ils font en secret; 13 mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car tout ce qui est manifesté est lumière. 14 C'est pour cela qu'il est dit: Réveille-toi, toi qui dors, Relève-toi d'entre les morts, Et Christ t'éclairera. 15 Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages; 16 rachetez le temps, car les jours sont mauvais. 17 C'est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. 18 Ne vous enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit; 19 entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre coeur les louanges du Seigneur; 20 rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, 21 vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ.

2 –NOTES INTRODUCTIVES ET CADRE CONCEPTUEL

Texte de base: 1 Pie 1.13 – 21

Le concept de ‘sainteté de Dieu’ est l’un des plus importants dans la Bible et dans l’histoire de l’Eglise en général, et de la foi chrétienne vécu au niveau individuel en particulier. En Lévitique 19.2, nous lisons: vous serez saints (Heb: Qadowsh qui signifie être morallement ou cultuellement pur, ce qui est sacré), car je suis saint ; moi, l’Eternel votre Dieu (Jehovah M’Kaddesh). (Voir aussi Lev. 11:44; 20:7,26; 1Pie 1:16).

Ainsi, par rapport à Dieu, Sa sainteté rappelle Sa justice absolue. Elle se rapporte aussi à Son unique et éclatante majesté. De ce fait, Dieu qui est saint, ne peut pas être en communion avec ce qui est impur et de manière générale, avec le pécheur. Ce dernier ne peut communier avec Dieu qu’à condition d’être sanctifié.

Dans l’Ancien Testament (AT), Le concept de sanctification est d’abord un terme ‘technique’, qui est en rapport avec les rites cultuels. C’est ainsi par exemple, qu’il est utilisé en rapport avec la purification (Exode 19.10) ou la consécration au service de Dieu (Exode 19.22).

Néanmoins, même dans le Nouveau Testament (NT), l’usage de ce concept est étendu de simple rites, à dimension morale de la vie du peuple de Dieu. Pour résumer et concilier l’usage de concept dans l’AT et le NT, nous allons emprunter la définition donnée par la version anglaise du Nouveau Dictionnaire de Théologie ; en effet, celui-ci définit la sanctification comme étant l’acte ou le mécanisme par lequel les hommes ou les choses sont purifiés et consacrés à Dieu, tant en termes de rites cultuels qu’en termes de moralité.

Toutefois, le NT insiste sur la dimension morale de la notion de sanctification. La notion de sanctification apparaît ainsi, dans la Bible, comme une double action, à la fois instantanée et continuelle, par laquelle le croyant est et devient saint tout en se comportant en tant que tel. La sanctification, en tant que poursuite soutenue de la sainteté, au milieu d’un monde qui rejette Dieu, devient de nos jours la seule alternative gagnante pour le croyant, face à la montée vertigineuse du sécularisme. En fait, ce dernier est devenu, à la fois le dénominateur commun mais aussi l’attitude généralisée à la base de toute action humaine dans un monde qui a rejeté Dieu. En tant que chrétiens, il est important de se rappeler que Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté mais à la sanctification (1 Thess 4.7).

En Lévitique 19.22, il y a une mention particulière de l’état de sanctification dans lequel doivent se trouver ceux qui servent le Seigneur et qui L’approchent au nom de Son peuple. La non observance de cette ordonnance entraîne le risque d’être frappé. Dans l’AT, la notion de sanctification est rattachée à la nature de Dieu, à l’exercice du sacerdoce, à la consécration des objets du temple (2 Sam 8.11). Par contre, dans le NT, le croyant, dans sa double fonction de sacrificateur et de sacrifice spirituel (Rom 12.1, est appelé à marcher dans la sanctification de manière suivie. En Ephésiens 4.17 – 5.1 – 21, nous trouvons un bel exposé descriptif des attentes de Dieu pour Son Peuple, en termes de sanctification. Le passage en Ephésiens 4.24 nous exhorte à revêtir la nature nouvelle créée selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie et Sa parole est la vérité qui sanctifie (Jean 17.17). Ainsi donc, même dans le NT, la volonté de Dieu est très clairement exprimée, en rapport aux attentes de Dieu quant l’état moral de la vie de Son Peuple. Nous lisons en 1 Thess 4.3-5: 3 Ce que Dieu veut, c'est votre sanctification; c'est que vous vous absteniez de l'impudicité; 4 c'est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l'honnêteté, 5 sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu.

Il apparaît ainsi, à la lumière de tout ce qui précède, que les lois sur les sacrifices et leur pureté, telles que décrites dans le livre de Lévitique, semblent s’appliquer au croyant lui-même dans le NT. En réalité, la vie du croyant devient elle-même un sacrifice vivant pour Dieu, parce que le culte dans l’Ancien ne représentait que l’ombre de choses à venir, accomplies et inaugurées par Christ Lui-même, selon Heb 10.19-20. Le mot hébreux utilisé dans l’AT pour sanctification est qoddesh dont l’équivalent grec dans le NT est haggios.

Il est important de noter que, dans l’histoire de l’Eglise, tant les apôtres, les premiers chrétiens que les pères apostoliques (appellation donnée aux conducteurs spirituels de l’Eglise, dont certains avaient été directement en contact avec les apôtres, comme Polycarpe l’archevêque de l’église de Smyrne, par exemple), avaient tous reconnu, vécu et enseigné la doctrine biblique de la sanctification et/ou de la sainteté. Il faut aussi noter que dans la littérature chrétienne, il n’est pas souvent facile de lire distinctement la frontière entre la notion de sainteté et celle de sanctification. Néanmoins il se dégage de la Bible que la notion de sanctification, dans laquelle Dieu collabore avec l’homme, représent un état initial ; ensuite la sanctification est poursuivie (par l’Esprit de Dieu) comme un but à atteindre à son niveau de perfection (Christ parfaira ce travail en nous rendant semblable à Lui). Dieu et le croyant sont ainsi associés dans ce processus (2 Pie 1. 3 – 9). La sainteté quant à elle, est directement rattachée à la nature de Dieu. Elle est absolue, permanente et éternelle car elle se rapporte directement à Dieu Lui-même. (Voir Esaïe 6.1 – 4).

Pour Clément d’Alexandrie, le saint (dans le sens de posséder la vie de Dieu en soi), c’est le chrétien, tant que son corps et son âme sont le temple du Saint Dieu et que le chrétien continue à être sanctifié dans l’école du Seigneur Jésus. Comme un pèlerin, le chrétien vit dans la cité comme étant dans le désert [et désirant en sortir pour un meilleur lieu]. C’est être dans le monde sans être du monde! Quelqu’un a dit que les chrétiens étaient des personnes qui partageaient tout, sauf l’intimité sexuelle, seule réservée à ceux qui sont mariés.

Tertullien (qui a donné à l’Eglise le concept de trinité) est plus direct dans sa définition de la dimension morale de la sanctification. Il identifie ainsi le concept moral de sanctification à l’abstinence sexuelle (ou la condamnation du désordre sexuel en déhors du cadre du marriage).

Au Moyen-Age, Thomas d’Aquin et Bernard de Clairvaux vont adhérer à la définition que l’apôtre Paul donne au concept de sanctification dans le NT. En fait, d’un concept de sanctification au contenu purement rituel et cultuel dans l’AT, l’Apôtre donnera à ce concept un contenu essentiellement moral dans le NT ; a ce niveau, John Wesley prendra soin d’indiquer que ce contenu moral trouve ses racines dans une transformation interieure, à travers le ministère et le témoignage personnel du Saint-Esprit et non dans la sagesse morale des hommes.

Au cours de la période 1738 – 1910, il y aura emergence des mouvements dits de la sainteté, qui seront catégorisés en trois groupes: Wesley – Keswick – Pentecôtisme.
- Wesley: le chrétien peut manquer de sagesse et prendre une mauvaise décision mais il n’entretien pas une motivation à pécher et ne pratique pas le péché.
- Keswick: le chrétien marche dans la plénitude du Saint Esprit qui produit une vie de sanctification
- Pentecôtisme: étant devenu chrétien, le croyant est bâptisé du Saint-Esprit et peut ainsi vivre une vie de victoire. Ce mouvement sera particulièrement critiqué pour avoir mis l’accent sur l’expérience initiale du bâptème du Saint-Esprit (auquel je crois personnellement comme étant une doctrine biblique) mais relegué la sanctification progressive à l’arrière-plan.

3 - EXPOSÉ DE L’INTÉRÊT SPIRITUEL DU SUJET

En retouvant notre texte de base (1 Pierre 1.13 – 21), un commentaire succint va s’articuler essentiellement autour de 5 points:

1 – Etre spirituellement préparé pour l’action: dans l’armure du chrétien, telle que décrite en Ephésiens 6.14, la ceinture représente la vérité biblique. Ainsi, nous devons être préparés de l’intérieur, à recevoir, à proclamer et à défendre la vérité de Dieu ; comme des soldats en guerre, nous devons être prêts à tout moment. Néanmoins, une telle attitude demande une obéissance permanente. En effet, celle-ci est une attitude consciente et volontaire de chacun car l’obéissance est un choix décisif.

2 – Etres sobres c’est être moralement et spirituellement alerte par le Saint-Esprit. C’est être en accord avec le témoignage intérieur du Saint-Esprit dont le fruit évident est décrit en Galates 5.22. Les neuf composantes de ce fruit représente un bon thermomètre du témoignage intérieur du Saint-Esprit. Etre sobre c’est le fait de ne pas être ivre et manière générale, le fait de ne pas être absorbé par autre chose que ce qui est l’essentiel. Enfin, être sobre, c’est aussi le fait d’être libéré des excès et des spéculations. La conduite du chrétien doit dépendre du témoignage intérieur du Saint-Esprit, en accord avec les Ecritures. En tant que chrétiens, notre témoignage ne dépend pas des éléments extérieurs tels que la convoitise, les tentations, désirs et passions charnels.

3 – Avoir une entière espérance dans la grâce de Dieu. L’enlèvement de l’Eglise attendue par tous les chrétiens est appelé l’espérance bénie. Nous attendons le retour du Seigneur, la première resurrection des morts et l’enlèvement de l’Eglise. C’est pour cette seule raison que Dieu nous garde encore sur cette terre des hommes (1 Thess 4.15). Nous devons donc vivre avec les yeux fixes vers l’accomplissement de ces choses.

4 – Ne pas se livrer aux choses que nous avons déjà abandonees. En 2 Cor 5.17, nous lisons ce qui suit: Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles..Cette réalité biblique représente un élément infaillible de test pour tous ceux qui se nomment chrétiens aujourd’hui. Un passage qui traduit en d’autre termes la même vérité nous dit ce qui suit, en Proverbes 26.11: Comme un chien qui retourne à ce qu'il a vomi, Ainsi est un insensé qui revient à sa folie . A ce niveau, il nous faut beaucoup de discernement. Notons par ailleurs, que l’apôtre a mentionné les dégâts que pouvaient causer les inconvertis vêtus d’un manteau de chrétiens qu’il appelle faux frères. Oui, il y a beaucoup de faux frères (et de fausses soeurs) dans la maison de Dieu et il nous faut beaucoup de discernement. Ces faux frères représentent une pépinière pour les faux prophètes qui pillulent aujourd’hui à travers le monde et dont le fruit n’ont rien de commun avec ceux décrits comme provenant du Saint-Esprit.

5 – Demeurer saint et craindre Dieu. 5 points sont à mentionner ici
· Il nous faut infléchir et moduler notre caractère afin de permettre au Saint-Esprit de nous conformer à la sainteté de Dieu
· Notre vie doit refléter cette sainteté
· Nos désirs, nos motivations et nos actions doivent être pures devant Dieu et être un bon témoignage devant les hommes
· Nos prières doivent en priorité être la recherche de la volonté de Dieu dans nos vies. Un désir de profonde consécration et la recherche d’une vie de sainteté dans le Seigneur devrait animé nos prières prioritairement et prévaloir sur les formes contemporaines de mendicité appelées joyeusement intercession. En fait, ces formes de prières ne sont que le reflet du matérialisme et la poursuive du bien-être personnel projetés par la société contemporaine. Nous voulons tous paraître sages aux yeux de tous mais sans en poser le fondement qui est la crainte de Dieu. (Proverbes 9.10)
· Bien que la sainteté absolue ne sera atteinte par personne, étant encore sur cette terre, nos vies doivent être continuellement soumise à la volonté sainte et parfaite de Dieu: « que Ta volonté soit faite… ».

4. CONTOUR EXEGETIQUE

En Exode 28.36, le Souverain sacrificateur devait porter la mention « sainteté à l’Eternel » sur son front, au moment d’exercer le service dans le lieu très saint – le Saint des saints – le Sanctuaire de Dieu. Nous nous rappelons aussi que le tabernacle avait trois parties: le Parvis, le Lieu saint et le Saint des saints. Entre le lieu saint et le Saint des saints, il y avait un voile. Nous nous rappelons aussi qu’à l’expiration du Seigneur sur la Croix, ce voile se déchira de haut en bas (Luc 23.45).

La pleine explication de cet événement nous est donnée en Hébreux 10.19-20 ; nous lisons ce qui suit: 19 Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire 20 par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair.

Ainsi, c’est spirituellement que nous accédons au sanctuaire de Dieu, par Jésus-Christ. La conséquence logique de cette réalité est que toutes les ordonnances sur l’accès à ce sanctuaire restent valables mais doivent s’appliquer à la réalité spirituelle du culte sous la Nouvelle Alliance. La mention « sainteté à l’Eternel » et les ornements sacrés qu’il fallait porter sous l’Ancienne Alliance restent valables mais s’appliquent désormais à la dimension spirituelle du sacerdoce. En fait ces éléments indispensables au sacerdoce doivent se trouver sur notre cœur. En 1 Pierre 2:5, nous lisons: et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. Tel est la réalité du culte et du sacerdoce sous la Nouvelle Alliance. Ayant donc un libre accès au sanctuaire de Dieu, la sainteté à l’Eternel et les ornements sacrés doivent désormais se lirent sur notre cœur. Ces éléments de sainteté et de beauté sont agréables à Dieu et ils doivent ressortir spirituellement dans le culte de louanges et d’adoration rendu à Dieu sous la Nouvelle Alliance.

1 Pierre 3:3 Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt,
1 Pierre 3:4 mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu.

L’expression ornements sacrés est mieux rendue en anglais, dans la Version Autorisée (King James Version) par l’expression beauté de la sainteté.(lectures recommandées: 1 Chr 16.29 ; Ps 29.2 ; Ps 96.9).

En Exode 19.22, nous lisons « Que les sacrificateurs, qui s'approchent de l'Éternel, se sanctifient aussi, de peur que l'Éternel ne les frappe de mort ».. Il apparaît clairement, que les personnes qui exercent une fonction pendant le culte doivent particulièrement manifester la crainte de Dieu. Ceci concerne tant ceux qui prèchent, ceux qui dirigent le service que ceux qui chantent. Il est important de noter le fait que le souverain sacrificateur qui portait la mention sainteté à l’Eternel sur son front, portait aussi des clochettes au bord de sa robe. Ces clochettes produisaient un bruit agréable à Dieu et donnaient de l’assurance à tout le peuple (Exode 28.33 – 35). Il y donc des bruits que Dieu agrée sous le préalable de la sainteté à Son nom. Cette pratique avait continué jusqu’au temps du temple et d’autre formes de bruit furent instituées et organisées pour Dieu, en termes de chorale, par le roi David (1 Chr 16.7). Ce nouveau type de bruit, je l’appelle musique.

De même que les prédicateurs, les chantres ont pour mission de louer l’Eternel dans la beauté de la sainteté. Par les chants, Dieu délivre ainsi Son Peuple des chaines et des géants de tous ordres(2 Chr 20. 21 – 22). Sous le règne de Josaphat, les chantres marchaient devant l’armée ; dès que les chants et les louanges en l’honneur de l’Eternel commencaient, Dieu accordait la victoire à Son Peuple. De même, à la chute du mur de Jéricho, les chants en l’honneur de l’Eternel avaient joué un rôle de premier plan. En Actes des Apôtres 16.25 – 26, les chants de louanges à Dieu avaient encore joué un rôle prépondérant dans la libération des prisoniers et la rupture des chaines. Nous pouvons aussi citer le cas 2 Chr 5. 13 – 14, où la gloire de Dieu s’était encore manifester lors des louanges adressées à Dieu.

5 - APPLICATIONS SPIRITUELLES

Il ressort de ce qui precede, que dans la Bible, les chanters, comme tous les autres ouvriers au temple exercaient selon des règles précises. Chacun ne faisaient pas ce qui lui plaisait, selon son bon vouloir. Malheureusement, telle est la condition dans laquelle l’Eglise se retrouve aujourd’hui. L’esprit du monde a gagner le service divin et il n’y a plus de reverence et du respect pour Ses Ordonnances. Chacun enseigne ou chantent ce lui plait et l’on ne sait même plus distinguer la gauche de la droite. Les producteurs font tout pour leurs intérêts personnels et tout ceci aboutissant à une confusion généralisée.

Selon 1 Chr 6.16 – 17, les chantres devaient exercer leur service dans la maison de Dieu et d’après la règle qui leur était prescrite. Tel est le mécanisme à la base de la musique dans la maison de Dieu. A ce niveau, il faut noter que le débordement actuel est aussi dû à l’égoïsme de ceux qui ont le pouvoir sur la gestion des resources de la communauté. En fait, ceux-ci considèrent les chantres comme des accessoires sans grande important et dont on ne doit même pas se soucier pour organiser leur travail et se rassurer de leur condition de vie. Cette réalité faisait bel et bien partie du plan de restoration de Néhémie, ainsi que l’atteste si bien les textes bibliques suivants. En fait, au moment de la restoration de l’ordre dans la communauté, Néhemie avait pris soin de retablir chacun à son poste, y compris les chantres. Néanmoins, il avait aussi pris soin de veiller sur leur bien-être social, afin de les ramener à leur poste, comme le montre si bien les passages ci-après.

Néhémie 12:46 car autrefois, du temps de David et d'Asaph, il y avait des chefs de chantres et des chants de louanges et d'actions de grâces en l'honneur de Dieu. 47 Tout Israël, au temps de Zorobabel et de Néhémie, donna les portions des chantres et des portiers, jour par jour; on donna aux Lévites les choses consacrées, et les Lévites donnèrent aux fils d'Aaron les choses consacrées.

Néhémie 13:10 J'appris aussi que les portions des Lévites n'avaient point été livrées, et que les Lévites et les chantres chargés du service s'étaient enfuis chacun dans son territoire. 11 Je fis des réprimandes aux magistrats, et je dis: Pourquoi la maison de Dieu a-t-elle été abandonnée? Et je rassemblai les Lévites et les chantres, et je les remis à leur poste.

Nous avons évoqué tous ces éléments pour tenter de montrer l’origine complexe du désordre dans la maison de Dieu et tenter d’établir les responsabilités. De manière générale et à la lumière de tout ce qui précède, les constats ci-après s’imposent:

· les chants ne sont pas juste de la routine ou une activité pour combler le vide, sans pour autant dégager un impact spirituel sur la vie du Peuple
· les chants ne se font pas n’importe comment car il y a des règles bibliques et une mission précise à cela
· ils doivent être faits exclusivement à la gloire de Dieu (il y a de plus en plus de chants ‘chrétiens’ à la gloire de la femme)
· les chantres sont des ouvriers très spéciaux dans la stratégie du combat spirituel
· dans la Bible, ils sont méticuleusement choisis dans un but précis
· ils exercent selon des règles précises et dans la maison de Dieu
· leur travail est reconnu et ils en sont encouragés, de fois par un support matériel lorsqu’ils sont entièrement à l’œuvre
· ils le font dans la beauté de la sainteté intérieures et selon Dieu
· ils conduisent l’adoration en esprit et en vérité et ils aiment la vérité de Dieu
· leur vie quotidienne n’est pas en contradiction avec leur fonction de conducteur de l’Adoration.

CONCLUSION

Il ressort de tout ce qui précède, qu’il est plus qu’urgent de restorer la crainte de Dieu dans Sa maison, par la mise en pratique de la Parole vivante de Dieu et la soumission à la volonté de Dieu à travers le ministère du Saint-Esprit. Dieu a promis qu’Il bâtirait Son Eglise et que les portes de séjour de mort ne prévaudraient point contre elle. Cette défaite du diable n’est possible que si nous obéissons aux commandements de Dieu, en agissant conformément à Ses ordonnances et en faisant Son Œuvre selon Ses prescriptions. Nous lisons en Hébreux 8:5 « lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu'il allait construire le tabernacle: Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne ». L’Eglise doit donc fonctionner selon le modèle prescrit par Dieu dans la Bible. Pour Dieu, le respect de Ses commandements passe avant toutes choses et Il n’exauce pas les prières faites dans la désobéissance. En fait, plusieurs brebis et plusieurs bergers y compris les loups ravisseurs vêtus de peaux de brebis (les ouvriers de mensonge) marchent aujourd’hui en ennemis de la Croix et constituent en cela une barrière pour le salut des païens. La sainteté n’est plus la préoccupation majeure de ceux qui s’appellent chrétiens aujourd’hui, pourvu qu’ils aient de longues réunions de prières et des programmes chargés, avec un grand monde et beaucoup d’argent. Dieu ne se retrouve certainement pas dans tous ces systèmes corrompus. Esaïe 30.10, « Qui disent aux voyants: Ne voyez pas! Et aux prophètes: Ne nous prophétisez pas des vérités, Dites-nous des choses flatteuses, Prophétisez des chimères! » est devenu l’attitude générale de complaisance dans la maison. Tout le monde veut entendre des paroles agréables et les prédicateurs se prêtent joyeusement à jeu dangereux. Ceci est bien une de principales caractéristiques de l’Eglise parvenue à la fin de temps, tel qu’annoncé en 2 Timothée 4:3 où il nous est dit: Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs. Les versets bibliques ci-après montrent clairement que Dieu n’est pas du tout impressionné par la quantité de nos activités de ‘prières et louanges’. Seule l’obéissance à Ses commandements compte.

- Jean 14:15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements.
- Amos 5:23 Eloigne de moi le bruit de tes cantiques; Je n'écoute pas le son de tes luths.
- Michée 3:4 Alors ils crieront vers l'Eternel, Mais il ne leur répondra pas; Il leur cachera sa face en ce temps-là, Parce qu'ils ont fait de mauvaises actions.
- 1 Sam 15. 22 Samuel dit: L'Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. 23 Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l'est pas moins que l'idolâtrie et les théraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l'Eternel, il te rejette aussi comme roi.
Il apparaît, à la suite de cette étude, que plusieurs pistes peuvent être explorées pour identifier les multiples sources de désordre à la base de la déchéance morale et de l’effritement progressif de l’éthique chrétienne qui faisait la force de l’Eglise.

Préserver la gloire de Dieu dans Sa maison est la responsabilité de tous et à tous les niveaux. Il faut combattre la déchéance morale dans la maison de Dieu et préserver Sa gloire. Nous sommes le sel de la terre et la lumière du monde et ceux qui sont réellement à Christ suivent Ses commandements et aiment Sa Parole et Son Esprit. Seuls Ses enfants ont Son Esprit (Rom 8.9).

2 Tim 2.19 Néanmoins, le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau: Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent; et: Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu'il s'éloigne de l'iniquité. 20 Dans une grande maison, il n'y a pas seulement des vases d'or et d'argent, mais il y en a aussi de bois et de terre; les uns sont des vases d'honneur, et les autres sont d'un usage vil. 21 Si donc quelqu'un se conserve pur, en s'abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre.

Nul n’est au-dessus de la loi de Dieu!

Soyons saints car notre Dieu est Saint!

Sainteté à l’Eternel !